En première ligne

Les questions de santé ont préoccupé les Etats à travers les siècles d’un point de vue sécuritaire: la peste noire qui avait décimé au Moyen-Âge la moitié de la population d’Europe en cinq ans ou encore la grippe espagnole de 1918 sont parmi les exemples de pandémies les plus connus. Les premières réponses à de telles menaces sanitaires ont été d’imposer des mises en quarantaine de la population.
Aujourd’hui, quand bien même ce sont désormais les maladies non transmissibles qui sont les causes principales de mortalité dans le monde, il ne fait plus aucun doute que la santé publique et la santé globale sont toutes deux les facettes d'une même et unique pièce de monnaie. Les deux sont entièrement interdépendantes. Un État est en mesure de répondre aux défis de santé publique uniquement en travaillant étroitement avec ses partenaires, que ce soit par la voie bilatérale grâce à un dialogue avec d’autres gouvernements, ou de façon concertée dans le cadre d’enceintes multilatérales et de la coopération intergouvernementale. Par ailleurs, la Suisse est largement dépendante de la main d’œuvre étrangère pour assurer le bon fonctionnement de son système de santé. A titre d’exemple, la moitié des médecins qui travaillent en Suisse ont été formés à l’étranger.
Enfin, tout système de santé se doit de s’améliorer constamment afin d’optimiser l’usage de ses ressources et de répondre efficacement aux besoins croissants d’une population vieillissante. Généralement, les bonnes idées résident plus souvent en dehors d’une organisation qu’à l’intérieur de celle-ci. C’est la raison pour laquelle, il est important que nous  invitions d’autres institutions à contribuer et échanger sur les bonnes pratiques développées ailleurs, afin que nous puissions nous en inspirer.  A l’inverse, nous nous efforçons de partager les expériences et bonnes pratiques de la Suisse avec nos divers interlocuteurs.


Tania Dussey-Cavassini
Vice-directrice, Ambassadeur et responsable de la division Affaires internationales